Patrimoine
Le palimpseste urbain que représente le centre ancien de nos villes est dur à déchiffrer. De la Toulouse romaine à nos jours, se sont déposées des couches de mémoires, d'actions, de bâtiments dans l'espace et le temps. Pour déchiffrer et comprendre cette superposition, les plans et vues de la ville
Le palimpseste urbain que représente le centre ancien de nos villes est dur à déchiffrer. De la Toulouse romaine à nos jours, se sont déposées des couches de mémoires, d'actions, de bâtiments dans l'espace et le temps. Pour déchiffrer et comprendre cette superposition, les plans et vues de la ville sont des outils précieux. A Toulouse, 500 ans après la première représentation, faire l'inventaire de ces plans, c'est contribuer à la reconnaissance d'une figure qui curieusement échappe.
Que représentent ces plans ? Pourquoi ont-ils été réalisés ? Comment ont-ils été diffusés ou au contraire ont-ils été perdus, oubliés ? Dans la superposition de toutes ces représentations, quelle ville apparaît ? Cet historique des cartes et plans fut au départ réalisé dans ce simple objectif de production d'un atlas qui manquait aux chercheurs et simples curieux de la ville, car cette compilation de plan, instructive en tant que telle, ouvrait sur des dimensions de temps long, de cheminement entre mémoire et présent, entre histoire et réalité.
S'est alors dessiné un objectif supplémentaire autour de l'idée que dans l'atlas les cartes se superposent pour former une construction abstraite, idéale et utopique qui devient la ville plus que la ville même. Comme il manque à Toulouse un point haut d'où la voir, la comprendre et la faire sienne, il lui manque le recueil de ses plans qui forme le véritable «portrait» de la cité.