Urbanisme
Citéruine est une ville désolée, vidée de ses habitants, usée par le temps et l'abandon - guerre ? catastrophe ? génocide ? effondrement ? ... Elle est le reflet parallèle, le reste ou le cauchemar d'une ville possible, d'une grande ville étale sans centre ni périphérie, une mégalopole postindustrie
Citéruine est une ville désolée, vidée de ses habitants, usée par le temps et l'abandon - guerre ? catastrophe ? génocide ? effondrement ? ... Elle est le reflet parallèle, le reste ou le cauchemar d'une ville possible, d'une grande ville étale sans centre ni périphérie, une mégalopole postindustrielle et surpeuplée, urbanisée à l'excès qui a ou qui a eu pour nom Citéville.
Mais là où Citéville grouille de stupides turpitudes, s'alimente de ses déchets et assure la reproduction des monstres humains qui l'ont bâtie, Citéruine dresse ses abattis, laisse calmement miroiter son squelette sous les durs néons qui lui restent. S'étant débarrassée de ses occupants ou bien délaissée par eux, qu'importe, ayant en tout cas abandonné tout espoir, Citéruine a quitté son pauvre statut de décor.
Elle est désormais paysage, et paysage animé : ses contours et ses lieux reprennent le flambeau de la narration, rejouent la comédie urbaine pour eux seuls, et tournent dans la nuit, dévorés par le feu.
Les deux villes communiquent et se complètent en deux ouvrages distincts dont les lectures simultanées ou différées sont autant de perturbations d'un même espace par le temps et ses affres.
Mais là où Citéville grouille de stupides turpitudes, s'alimente de ses déchets et assure la reproduction des monstres humains qui l'ont bâtie, Citéruine dresse ses abattis, laisse calmement miroiter son squelette sous les durs néons qui lui restent. S'étant débarrassée de ses occupants ou bien délaissée par eux, qu'importe, ayant en tout cas abandonné tout espoir, Citéruine a quitté son pauvre statut de décor.
Elle est désormais paysage, et paysage animé : ses contours et ses lieux reprennent le flambeau de la narration, rejouent la comédie urbaine pour eux seuls, et tournent dans la nuit, dévorés par le feu.
Les deux villes communiquent et se complètent en deux ouvrages distincts dont les lectures simultanées ou différées sont autant de perturbations d'un même espace par le temps et ses affres.