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La ville médiévale des Carolingiens à la Renaissance
Dispersion de la puissance et éparpillement dans l'espace rural de pouvoirs que tenait réunis la cité : tel a été l'impact de la féodalité.
En face de chaque cité, monastère, collégiales et châteaux ont constitué autant d'embryons menaçants ; croissant et se développant jusqu'à ce que leur ombre la recouvre ; anéantissant du même coup ses prérogatives politiques et son emprise sur les campagnes. Ces burgi, bourgs, bourgades, ainsi appelés, constituent en fait l'assise de nos villes moyennes.
Alors, y a-t-il vraiment une ville féodale ? S'agit-il d'un phénomène nouveau original, ou d'une simple résurgence du phénomène antique ?
Dans cette éclosion urbaine sont nés les bourgeois et, avec eux, de nouveaux comportements, de nouvelles prérogatives. La ville ne se définit pas comme un îlot de bien-être relatif, mais par des attitudes collectives et une culture communautaire : école, taverne, place, où s'installent en maîtres, "les marchands de mots". Entre le X° et le XII° siècle s'opère la genèse ; 1340 correspond à l'apogée de la ville médiévale, traversée de crises mais se consolidant jusqu'au XVI° siècle.