Architecture
Patrimoine
Le tome 3 de l'Histoire de l'architecture française, intitulé De la révolution à nos jours, complète le coffret constitué des ouvrages : Du Moyen-Age à la Renaissance, d'Alain Erlande-Brandenburg, et De le Renaissance à la révolution, de Jean-Marie Pérouse de Montclos. Transformant l'économie et la
Le tome 3 de l'Histoire de l'architecture française, intitulé De la révolution à nos jours, complète le coffret constitué des ouvrages : Du Moyen-Age à la Renaissance, d'Alain Erlande-Brandenburg, et De le Renaissance à la révolution, de Jean-Marie Pérouse de Montclos. Transformant l'économie et la société, la révolution industrielle n'a pas seulement élargi le domaine de l'architecture (elle touche désormais l'habitat, l'urbanisme ou le paysage), et renouvelé ses techniques grâce àl'emploi systématique du fer et du verre, puis du béton et de l'acier. Elle en a radicalement modifié le rôle. Il ne lui suffit plus d'être monumentale, de célébrer les institutions par le luxe et la pérennité. Elle tradiut des ambitions opposées, dont la rivalité signifiera les enjeux de civilisation; A travers la divergence des formes comme de leurs références s'affichent des messages dont la portée est idéologique. L'histoire contemporaine est traversée par la concurrence des styles- qu'ils soient historiques au XIX siècle ou se déclarent modernes au XX.
Cette rétrospective consacrée à l'histoire de l'architecture française rédigée avec rigueur par d'éminents spécialistes de chacune des périodes, représente une réelle somme d'information et de réflexions, abondamment illustrée.
Dans cette troisième et ultime partie, François Loyer rappelle l'influence de la révolution industrielle qui n'a pas seulement élargi le domaine de l'architecture, ni renouvelé ses techniques avec l'emploi du fer, du verre puis du béton et de l'acier, mais en a radicalement modifié le rôle. L'architecture ne se contente plus d'être monumentale, et de célébrer les institutions par le luxe et la pérennité, elle traduit des ambitions divergentes qui représente des enjeux de civilisation. Après sa domination à l'époque classique, l'architecture française a du lutter afin de conserver sa prééminence face à l'Autriche et au Royaume-Uni, puis aux Etats-Unis, à l'Allemagne ou au Japon. La densité croissante des échanges entraîne imitation et rejet, dépendance ou rayonnement, au gré des conditions économiques et politiques.
Il en reste le souvenir de l'école des beaux-arts, de la doctrine du rationalisme, puis de l'avant garde internationale qui avait choisi Paris pour capitale dans les années 30. Mais bien au-delà de la vision militante qui avait été celle du modernisme, cet ouvrage s'efforce de souligner la richesse et la diversité de la production architecturale française depuis deux siècles. On peut seulement regretter qu'à la différence des deux premiers volumes, l'iconographie -principalement en noir et blanc- ne fasse jamais référence ou n'établisse pas de passerelle avec la peinture ou la sculture contemporaines des bâtiments évoqués.
Cette rétrospective consacrée à l'histoire de l'architecture française rédigée avec rigueur par d'éminents spécialistes de chacune des périodes, représente une réelle somme d'information et de réflexions, abondamment illustrée.
Dans cette troisième et ultime partie, François Loyer rappelle l'influence de la révolution industrielle qui n'a pas seulement élargi le domaine de l'architecture, ni renouvelé ses techniques avec l'emploi du fer, du verre puis du béton et de l'acier, mais en a radicalement modifié le rôle. L'architecture ne se contente plus d'être monumentale, et de célébrer les institutions par le luxe et la pérennité, elle traduit des ambitions divergentes qui représente des enjeux de civilisation. Après sa domination à l'époque classique, l'architecture française a du lutter afin de conserver sa prééminence face à l'Autriche et au Royaume-Uni, puis aux Etats-Unis, à l'Allemagne ou au Japon. La densité croissante des échanges entraîne imitation et rejet, dépendance ou rayonnement, au gré des conditions économiques et politiques.
Il en reste le souvenir de l'école des beaux-arts, de la doctrine du rationalisme, puis de l'avant garde internationale qui avait choisi Paris pour capitale dans les années 30. Mais bien au-delà de la vision militante qui avait été celle du modernisme, cet ouvrage s'efforce de souligner la richesse et la diversité de la production architecturale française depuis deux siècles. On peut seulement regretter qu'à la différence des deux premiers volumes, l'iconographie -principalement en noir et blanc- ne fasse jamais référence ou n'établisse pas de passerelle avec la peinture ou la sculture contemporaines des bâtiments évoqués.