Urbanisme
Depuis une quinzaines d'années, le discours sur la ville se focalise sur le problème des banlieues. Ces territoires à la lisière des villes, lontemps convoités par les catégories sociales aisées, serviraient aujourd'hui de réceptacle à tous les maux dont souffre notre société : lieux symboliques de
Depuis une quinzaines d'années, le discours sur la ville se focalise sur le problème des banlieues. Ces territoires à la lisière des villes, lontemps convoités par les catégories sociales aisées, serviraient aujourd'hui de réceptacle à tous les maux dont souffre notre société : lieux symboliques de la crise sociale, ils incarneraient la misère et l'exclusion, la violence et le risque de gettho, l'échec urbanistique et la médiocrité architecturale. On peut penser que la question urbaine, posée par l'existence de quelques banlieues "difficiles", est l'équivalent de ce que l'on appelait au XIXe siècle la question sociale . L'auteur montre dans cet ouvrage qu'il n'existe pas une banlieue unique, mais plutôt des territoires périurbains qui agglomèrent une grande diversité de lieux, d'activités et de populations ( banlieue aisée/banlieue populaire; banlieue industrielle/banlieue résidentielle...). Puis, il présente les processus de ségrégation sociale et spaciale auxquels sont confrontées les banlieues sensibles, ainsi que la spirale d'exclusion et de précarisation dans laquelle les populations sont engagées. Il démontre cependant qu'il est quelque peu excessif de comparer les quartiers périphériques dégradés des villes françaises aux ghettos noirs américains. Il s'interroge enfin sur l'existence ou non d'une culture de banlieue.