Ayant exposé les procédés de construction de la maison à ossature bois dans deux grands manuels de référence, Yves Benoit a entrepris de détailler une à une les grandes étapes de la réalisation. Amorcée avec la dalle bois, cette nouvelle série nous conduira jusqu'à la terrasse en passant par la charpente et la couverture. Comparée à d'autres systèmes constructifs, la maison à ossature bois présente de nombreux avantages dont, globalement, celui de ne recourir qu'à la filière sèche puisque, à la différence du béton, elle ne requiert aucun apport d'humidité sur le chantier et n'entraîne donc pas de temps de séchage.
Par ailleurs de nombreux éléments peuvent être préfabriqués, intégrant isolants et menuiseries ; là aussi la durée des travaux est bien plus courte que pour une maison maçonnée. En termes d'isolation, on sait que le bois est mauvais conducteur : redoutés dans les structures en béton armé, les ponts thermiques n'en seront que plus faibles dans une ossature bois. Contreplaqué, fibres, particules - dont l'OSB - et CLT (cross laminated timber ou bois massif contrecollé) : un vaste choix de matériaux se présente d'une part pour les panneaux employés pour les planchers et le contreventement et, de l'autre, pour les isolants (dont les fibres végétales comme la fibre de bois, le chanvre ou la ouate de cellulose).
Ces avantages n'interdisent nullement, bien au contraire, la créativité architecturale : les parois offrent toute liberté dans la distribution des pièces tandis que le revêtement extérieur permet, quant à lui, de respecter les prescriptions éventuellement imposées par la réglementation locale (bardage en lames de bois massif ou en tavaillons, crépi, briquettes ornementales, etc.).