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1988 - par caue31
L'auteur de ce livre avait, jusque là, réservé ses travaux à un public de spécialistes, il veut à présent rendre la spécialisation accessible à tous. Le Léonard de Vinci décrit n'est pas celui des historiens mais celui des artistes et des architectes.
  • Auteurs / Réalisateurs
    Padretti Carlo
  • Condition d'accès
    En prêt au centre de ressources
  • Editeurs
    Electa Moniteur
  • Côte
    C.CONC.A.VIN
  • Date de parution
    1988

Pour ce faire, il insiste sur le langage de l'image — celui de Léonard de Vinci par excellence — construisant une oeuvre qui s'apparente au documentaire cinématographique.  Ces derniers peuvent trouver dans son imagination, un point de départ à leur projet. 
L'arsenal mis en place par Carlo Pedretti dans la poursuite de ce personnage insaisissable qu'était Léonard-architecte, est impressionnant : analyse graphologique, études comparatives du papier et de l'encre des nombreux manuscrits dispersés depuis Madrid jusqu'à Windsord, éléments de topographie historique, archéologie aérienne, reconstruction de la perspective choise dans certaines peintures, réflexions sur les ouvrages perdus (d Bramante), enquête sur les notes de lecture (en l'occurence sur le traité d'architecture de Francesco di Giorgio )... les empreintes digitales seules ne résistent pas aux siècles. 
L'aventure commence auprès de son maitre, le sculpteur Verrochio, vers 1476 : une seule chose est sure, Léonard habitait chez lui. Le voyage se termine à Amboise en 1519 : Exit Vinci en tant que peintre et ingenieur ordinaire de François 1°. Pendant trente ans, Léonard dessine, prend des notes ; l'architecture l'occupe au même titre que les arts et les sciences. Mais le domaine est immense / il ne comporte pas seulemnt l'architecture éphémère des fêtes et des théâtres, l'ornement, la représentaion architecturale (dans les tableaux tels que l'annonciation du Louvre) , mais toute l'architecture civile, religieuse, militaire et navale, depuis les palais jusqu'aux canaux, sans oublier l'urbanisme. Mais Léonard saisit trop rapidement : vidit, pinxit, vincit, à Florence, Milan, Pavie, Venise, Rome... il ne reste souvent comme trace que des ébauches. Le problème de l'église à plan central, c'est Bramante qui l'y familiarise en 1497 ; un traité sur l'architecture domestique et le plan de Milan sont en chantier à la même époque ; le problème de la canalisation de l'Arno est résolu en 1503 ; les Médicis souhaitent un nouveau palais : Léonard l'esquisse en 1515 avec ses écuries ; parallélement, il songe à l'assainissement des marais pontins. Le roi de France a besoin d'une résidence / Léonard s'inspire des camps romains de Jules César ; les fondations de l'édifice resteront en place à Romorantin (Sologne) jusqu'au XVIIIe siècle . 
D'une manière plus que scrupuleuse, Pedretti a rassemblé et vérifié les éléments biographiques, historiques et graphiques. Cependant, Léonard marque deux points : un bâtiment parmi ses croquis dans le codex Atlanticus n'a pu être identifié ; pour ce bâtiment "fantôme" l'hypothèse prend le dessus sur l'interprétation . Reste aussi cette note de 1490 qui échappe à l'analyse scientifique : "Dans les forteresses, comme chez les hommes, le beau et l'utile ne peuvent coexister" W.Sc .Bul IFA.