Architecture
Patrimoine
Il est assez rare qu'un architecte revienne visiter ses maisons plusieurs années après que leurs occupants en aient pris possession. Il est encore plus rare qu'il le fasse non pour inspecter mais pour regarder et écouter. Il est sans doute unique qu'abandonnant sa superbe doctrinale il se mette tota
Il est assez rare qu'un architecte revienne visiter ses maisons plusieurs années après que leurs occupants en aient pris possession. Il est encore plus rare qu'il le fasse non pour inspecter mais pour regarder et écouter. Il est sans doute unique qu'abandonnant sa superbe doctrinale il se mette totalement à l'écoute des usagers et se livre à une approche systématique de leurs opinions : ce faisant l'architecte va au plus difficile, il reconnaît l'existence d'une non architecture, et plus encore il en reconnaît l'importance, acceptant ainsi sa propre remise en cause.
Il est bien-sûr passionnant pour un architecte de voir comment cette non architecture a résolu des problèmes en principe réservés aux spécialistes. Le plus curieux est sans doute de voir réapparaître de vieux courants en d'autres temps mieux connus, une architecture naturelle que Jean-Luc Massot, auteur de "Maisons rurales et vie paysanne en Provence, Berger-Levrault, 1979", ne doit pas penser avoir trouvé par hasard dans un groupement d'habitation livré à lui-même.
Ce constat conduit bien-sûr à poser plus ou moins explicitement plusieurs questions ou à les éclairer sous un jour nouveau. La première confrontation est celle de deux architectures, l'une officielle et majeure, l'autre officieuse, architecture "du dimanche", réputée mineure. La première étouffe la seconde, la tyrannise, l'accusant de mener tout droit à l'anarchie, au désordre, et évidemment à la laideur. Demandons-nous, si au-delà des critères d'élitisme esthétique bien-sûr critiquables, le primordial n'est pas que cette architecture mineure conduise à quelque chose d'intensément vivant.
Il est bien-sûr passionnant pour un architecte de voir comment cette non architecture a résolu des problèmes en principe réservés aux spécialistes. Le plus curieux est sans doute de voir réapparaître de vieux courants en d'autres temps mieux connus, une architecture naturelle que Jean-Luc Massot, auteur de "Maisons rurales et vie paysanne en Provence, Berger-Levrault, 1979", ne doit pas penser avoir trouvé par hasard dans un groupement d'habitation livré à lui-même.
Ce constat conduit bien-sûr à poser plus ou moins explicitement plusieurs questions ou à les éclairer sous un jour nouveau. La première confrontation est celle de deux architectures, l'une officielle et majeure, l'autre officieuse, architecture "du dimanche", réputée mineure. La première étouffe la seconde, la tyrannise, l'accusant de mener tout droit à l'anarchie, au désordre, et évidemment à la laideur. Demandons-nous, si au-delà des critères d'élitisme esthétique bien-sûr critiquables, le primordial n'est pas que cette architecture mineure conduise à quelque chose d'intensément vivant.