SE DOCUMENTER
Le centre de ressources du CAUE vous propose une
bibliothèque spécialisée avec possibilité de prêt de livres.
Il s'agit d'une analyse théorique du phénomène pavillonnaire, précédé d'une préface de Henri Lefebvre saluant le travail pionnier des chercheurs sur un objet méprisé et même tabou, le pavillon, alors même que toutes les enquêtes et tous les sondages un peu amples sur le désir des français en matière d'habitation indiquent qu'en gros 80% d'entre eux rêvent d'une maison individuelle avec un jardin. Henri Lefebvre présente rapidement l'apport des philosophes Gaston Bachelard et Martin Heidegger quant à la Maison et l'Habiter, puis s'interroge : "que veulent les êtres humains, par essence êtres sociaux, dans l'habiter", avant de répondre : "ils veulent un espace souple appropriable, aussi bien à l'échelle de la vie privée qu'à celle de la vie publique, de l'agglomération et du paysage. Une telle appropriation fait partie du concept d'espace social, comme celui de temps social." Henri Lefebvre ne condamne pas le désir de pavillon au nom d'un embourgeoisement réactionnaire, mais interpelle les pouvoirs publics qui imposent une norme collective. Et si finalement, le pavillonnaire "faisait " aussi "société"?
Peut-être alors doit-on imaginer un autre urbanisme? En donnant la parole aux habitants, les auteurs ont montré que les usages du logement ne sont pas circonstanciels et qu'ils doivent plus à la société qu'aux types d'habitat. Certains logements permettent mieux que d'autres la maîtrise des changements qui surviennent dans la société et dans les modes de vie ce qui explique entre autres, la préférence donnée par les ménages contemporains à l'habitat individuel.