Patrimoine
Le quartier de Tounis évoque aujourd'hui l'oasis, le calme dans l'agitation du centre ville, mais il n'en fut pas toujours ainsi. Pendant des siècles ce quartier fut séparé de la cité par un bras de Garonne, la Garonnette. Les habitants de l'île vivaient de métiers liés à la présence de l'eau : tein
Le quartier de Tounis évoque aujourd'hui l'oasis, le calme dans l'agitation du centre ville, mais il n'en fut pas toujours ainsi. Pendant des siècles ce quartier fut séparé de la cité par un bras de Garonne, la Garonnette. Les habitants de l'île vivaient de métiers liés à la présence de l'eau : teinturerie, mégisserie, travail du bois, alimentation, abattoirs. L'eau donnait vie aux Tounisiens ; elle leur donnait aussi la mort : insalubrité due à l'exercice de métiers polluants, crues du fleuve qui, si elles tuaient rarement, détruisaient avec régularité maisons, échoppes et ateliers... Commes les métiers qui s'y pratiquaient, Tounis a évolué aux XIXe et XXe siècles. Il s'est assaini avec le transfert des activités polluantes et il est devenu plus sûr avec la construction du quai. L'assèchement de la Garonnette en 1954 a définitivement rattaché l'île de Tounis à la ville. Jean-Marie Arrouy reconstitue pour nous le quotidien de ce quartier singulier.