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C'est aux USA, à Long Island , vers 1850, qu'un lotissement serti dans la nature est désigné Garden-city par son promoteur. la forte relation qu'entretient la ville nord-américaine avec la nature va influencer le jeune Ebenezer Howard lorsqu'il séjourna aux USA. C'est là également qu'il se familiarisa avec les réalisations de Olmsted et la pensée de Bellamy. Sa critique de la ville industrielle n'est pas un refus du machinisme, mais de la soumission : les travailleurs ne doivent pas être l'esclave de la machine mais, grâce à elle, se libérer des taches pénibles et des actes répétifs, d'où l'importance qu'accorde Howard à la coopération comme mode d'organisation de la société et comme pratique de la vie démocratique. Son projet de cité-jardin repose sur cette coopération et non pas sur le mécénat industriel ou l'assistanat étanat étatique.
Howard n'est pas un collectiviste, comme Jules Guesde en France, mais un réformiste plus proche d'un Charles Gide, qui voit dans la coopération à la fois l'autonomie du groupe respectant la singularité des individus et l'entraide indispensable aux actions sociales. Plusieurs contributions nous familiarisent avec Ebenezer Howard, Patrick Geddes, Raymond Unwin, Georges Benoît-Lévy et Henry Sellier.
Ginette Baty-Tornikian considère que les cités-jardins sont une incontestable réussite répondant à la triple question posée par leurs fondateurs : comment assurer la plus grande liberté possible au citadin, respecter le groupe social et produire le plus bel espace? pour l'auteur , "elles ont créé cet entre-deux, cet espace du possible", formule on ne peut plus ésotérique, qu'elle réutilise plusieurs fois...
Il est grand temps de comprendre les destins contrastés de la cité-jardin dans différents contextes historiques et culturels.
Le travail engagé par Ginette Baty-Tornikian constitue une excellente mise au point, à partir de laquelle il est souhaitable d'engager d'autres recherches. Les études , rassemblées ici, démontrent l'orinalité de ces expérimentations sociales et urbaines, de ces réalisations qui ne sont pas toujoursbien réhabilitées, renouvelées et adaptées aux nouveaux modes de vie de nos contemporains, alors même que la "demande" d'une nature urbaine se manifeste. Travail de qualité, avec d'appéciables documents iconographiques et ce qu'il faut de notes savantes... d'après Th Paquot, Urbanisme, n321, nov-dec 2001
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